Gisement de terres rares découvert en Norvège : une bonne nouvelle pour la souveraineté minérale européenne ?
Emmanuel Hache
iris-france.org
Il y a quelques jours, 8,8 millions de tonnes de terres rares ont été découvertes au Sud-Est de la Norvège. Éléments chimiques essentiels dans la transition bas-carbone, écologique et numérique, cette découverte pourrait rebattre les cartes en termes d’autonomie et de sécurité minérale européenne alors que la Chine concentre près de 69 % de la production minière mondiale et que l’Union européenne reste par conséquent extrêmement dépendante d’approvisionnements extérieurs. Quelle peut-être l’influence de cette découverte sur le marché mondial des terres rares ? Comment le continent européen peut-il en bénéficier ? Éléments de réponse avec Emmanuel Hache, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste des questions relatives à la prospective énergétique et à l’économie des ressources naturelles (énergie et métaux).
La société minière norvégienne Rare Earths Norway (« REN ») a annoncé avoir découvert le plus grand gisement de terres rares d’Europe continentale en Norvège. Que sont
les terres rares et que vous inspire cette découverte ?
Les éléments de terres rares désignent un ensemble de 17 éléments chimiques (Scandium, Yttrium, Lanthane, Cérium, Praséodyme, Néodyme, Prométhium, Samarium, Europium, Gadolinium, Terbium, Dysprosium, Holmium, Erbium, Thulium, Ytterbium, et Lutécium) et contrairement à ce que leur appellation semble indiquer, elles ne sont pas plus rares que d’autres métaux plus usuels.