2021, l’année où les démocraties se sont finies

Éric Verhaeghe

2021 restera probablement dans l'histoire comme l'année où les démocraties libérales ont basculé, pour une durée que l'on ignore encore, dans un modèle autoritaire où la liberté d'aller et venir peut être suspendue avec l'aval des juges, de façon disproportionnée et unilatérale, au nom d'un objectif à valeur constitutionnelle, celui de la santé publique, qui est invoqué comme un mantra sans possibilité d'analyse rationnelle. La guerre aux vieilles valeurs libérales est déclarée par la caste mondialisée, sous le prétexte jamais délibéré ni traité sur le fond de nous "protéger" ou de nous "sauver". Les bonnes volontés doivent s'unir.

En 2021, les démocraties se sont finies avec le consentement miraculeux de ceux qui sont en principe chargés de leur défense. Nous avons assisté au fascinant, au sidérant suicide, orchestré par ceux-là même qu’elle nourrit et qu’elle mandate pour la porter, de la liberté.

Depuis 1940, nous n’avions pas été témoins d’un retournement aussi brutal et insane en France. Il aura suffi de quelques mois d’épidémie et de peur de la mort dans les quartiers bourgeois pour que plus une voix ne puisse parler en faveur de nos libertés sans être immédiatement clouée au pilori d’un prétendu complotisme, aussi farfelu que l’accusation de communisme sous McCarthy.


Oui les démocraties se sont finies en 2021

Si l’on fait le compte des mesures liberticides adoptées en 2021, on risque d’y passer un certain temps et pas mal de nuits blanches.

On en citera deux, emblématiques, parmi tant d’autres.

La première, c’est la loi de sécurité intérieure qui a réintroduit la reconnaissance faciale en temps réel par drones. Cette mesure a été explicitement exclue en Allemagne pour la prochaine coalition, tant elle est liberticide.

Curieusement, personne n’a protesté, dans la classe politique, contre cette mesure scélérate qui avait été vidée l’année précédente du projet de loi sur la sécurité globale.

La deuxième mesure emblématique, c’est évidemment le passe sanitaire qui, au nom du “bien public”, de la “santé” et de la protection du groupe, a justifié une mise au pilori de l’Etat de droit qu’on imaginait mal de la part d’une élite qui se prétend éclairée et raisonnable.

Le plus frappant, effectivement, est que ce glissement dans l’autoritarisme est consenti unanimement par tous les contre-pouvoirs habituels.

On savait que le Parlement et la presse en France étaient quotités négligeables et sans utilité profonde. Mais le Conseil d’Etat ? Mais la technostructure ? Mais la magistrature ? Mais le Conseil Constitutionnel ?

Pas un seul de ces corps n’a joué son rôle. Au contraire, tous se sont entendus pour mettre en place un projet élitaire dont le principal objectif est de créer un état d’urgence permanente où le gouvernement dispose de pouvoirs exceptionnels. Pour notre bien, évidemment. Pour notre bonne santé.

Un agenda international se déroule sous nos yeux

Dans les arguments qu’utilisent volontiers ceux qui nient l’évidence de ce glissement autoritaire, on trouve régulièrement le : “si tous les pays adoptent les mêmes mesures en même temps, c’est le signe que c’est la bonne voie. Tous les gouvernements du monde ne peuvent pas se tromper en même temps. Donc, faites confiance.”

On retrouve ici la logique moutonnière du conformisme bourgeois, qui constitue un levier fondamental grâce auquel le “coup” auquel nous assistons fonctionne.

Peu importe que l’on ait tort ou raison, l’essentiel est de ne pas être seul à penser ce qu’on pense. Trop d’originalité serait suspecte.

La grande force du Great Reset dont nous observons jour après jour le déploiement méthodique en Occident est précisément de nous avoir convaincus (ou d’avoir convaincu certains d’entre nous) que cette belle unanimité internationale n’était pas une menace mais une chance.

Souvenons-nous du TAFTA, le traité transatlantique de libre-échange que Trump a abandonné en arrivant au pouvoir. Dans les années 2010, cet approfondissement du multilatéralisme avait mis des millions de gens dans les rues et avait suscité une méfiance très large.

Dans les années 2020, le même multilatéralisme rassure au lieu d’inquiéter. Trump est parti, et tous les bien-pensants d’Occident se congratulent de faire corps par-delà les frontières contre tout ce qui ressemble à une marge de liberté vis-à-vis des appareils étatiques.

Pour obtenir ce renversement formidable, il suffisait de propager la peur. On a beau répéter que le COVID tue très peu, la seule infime probabilité de risquer de mourir suffit à venir à bout de toute forme de rationalité chez des gens qui se prétendent intelligents et légitimes à gouverner la planète.

De qui ces crédules sont-ils les dindons ?

L’histoire finira sans doute par le dire. Mais beaucoup de réponses se trouvent déjà dans le Great Reset, et j’en ai énuméré un certain nombre dans le livre que j’ai consacré au sujet.

La grande trahison des clercs

Nous pouvons au moins, en France, observer qui est à la manoeuvre pour dérouler cet agenda.

L’ironie de l’histoire veut que des figures très symboliques soient au coeur de cette grande bascule autoritaire.

Je prends l’exemple de Nicolas Revel, le directeur de cabinet de Jean Castex, qui fut aussi directeur de cabinet de Bertrand Delanoë, et directeur de l’Assurance Maladie. Cet homme de gauche, ce “grand serviteur de l’Etat” (et non du peuple…) est le fils du célèbre essayiste libéral Jean-François Revel.

Je me souviens, quand j’avais quinze ans, d’avoir lu son essai “Comment les démocraties finissent”. Jean-François Revel expliquait alors comment la gauche européenne n’en pouvait plus de la démocratie et comment, par confort, elle préférait le totalitarisme communiste.

Personne n’imaginait alors que son fils donnerait chair à ce programme en reprenant à son compte des logiques proches du communisme chinois, comme le crédit social qui discrimine les opposants. Le passe sanitaire en est une application directe.

Ceux qui portent la lourde responsabilité du glissement autoritaire, de la fin de la démocratie annoncée par Jean-François Revel en son temps, sont là. Ce sont les enfants nés avec une petite cuillère d’argent dans la bouche, porteurs de la bien-pensance de gauche, détenteurs des leviers de l’Etat, dont ils ont fait leur chose, c’est-à-dire un instrument qui défend leurs intérêts contre le suffrage universel, qui est devenu l’ennemi public numéro un.

Il suffit d’observer la campagne électorale en France pour comprendre combien la bourgeoisie mondialisée a peur du suffrage universel. La possibilité qu’une Marine Le Pen ou qu’un Eric Zemmour soient élus suscitent la même angoisse, la même horreur, que l’élection de Trump ou que la victoire du “Leave” lors du referendum sur le Brexit.

Laisser les “cons” voter (et la caste regroupe sous cette catégorie les complotistes, les fachos, les vieux mâles blancs qui ne se repentent pas et autres indésirables) est devenu l’objet même d’une aversion dans les beaux quartiers.

Faut-il avoir peur ? Que faire ?

Je reçois énormément de messages envoyés par des gesn de bonne foi qui se demandent que faire pour empêcher la “dictature” de se mettre en place. C’est le mot qui revient le plus couramment dans les messages.

Je ne suis pas sûr que quelqu’un ait une réponse simple à cette question.

Mais je voudrais vous faire part de ma certitude : on n’arrêtera pas la dictature en restant dans son fauteuil, même si l’on y vocifère toute la journée.

Je vois bien que beaucoup ont envie de s’engager, mais en restant dans leur zone de confort, en continuant une vie normale, et en ne prenant aucun risque. L’engagement serait au fond une occupation parmi d’autres, une sorte de loisir qui ne procure pas d’inconfort ni d’intranquillité.

Je suis absolument convaincu que cette résistance là s’appelle du soutien moral, mais qu’elle n’est d’aucune utilité pour effrayer la caste mondialisée bien décidée à “saigner la bête”. Ils peuvent tenir très longtemps en étant détesté. Ils n’ont pas besoin de votre amour.

C’est d’ailleurs sur cette illusion qu’ont beaucoup de Français de vivre dans un monde de bisounours où quelques manifestations le samedi après-midi suffiront à faire plier le régime qu’Emmanuel Macron table pour mettre en oeuvre le Great Reset en France.

Ma conviction est, si l’on veut désormais peser sur le réel, qu’il faut oublier ce militantisme conçu comme hobby intermittent, et qu’il faut utiliser les armes de la caste pour la combattre.

Dans son Great Reset, Klaus Schwab évoque beaucoup les activistes comme les acteurs efficaces du monde contemporain.

J’ai la conviction profonde qu’il faut adopter les méthodes de l’activisme (Extinction Rébellion, Greenpeace, Act-Up, etc.) pour défendre nos intérêts fondamentaux.

L’association Rester libre ! vous a déjà proposé deux actions de shaming qui ont très bien marché, et qui ne sont pas closes. En trois semaines, les militants ont envoyé plus de 5.000 courriers, et nous ne nous arrêterons pas là.

Il faut continuer sur cette voie, et il faut en ouvrir d’autres. Rejoignez-nous ! Le pire n’est jamais sûr, et la peur n’évite pas le danger. D’ici là, je vous présente tous mes voeux pour 2022.
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Source: Le Courrier des Stratèges. IMG: The Euro Probe. AWIP: http://www.a-w-i-p.com/index.php/aI46

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